Bolivie

Arrivée le 9 Septembre 2015 :

Ile de Pâques - Santiago du Chili / La Paz

Décalage horaire : -6h

Nous quittons Santiago du Chili pour La Paz. Nous faisons une halte par Iquique, une ville désertique, avec une seule et longue route, à travers un décor montagneux de sable. En arrivant vers La Paz, nous admirons le plateau avec toutes ces habitations en hexagone, puis ce plateau, El Alto, laisse place à une énorme cuvette, La Paz. Le paysage est impressionnant et magnifique à voir vue du ciel. Nous sommes à 4 200 m d’altitude. Heureusement, notre « hôtel » se situe dans la cuvette, à 3 700 m.

Nous logeons à l’hospedaje Milenio, où nous faisons la rencontre de Pauline et Damien, couple belge, en voyage en Amérique du Sud pendant un an et demi et qui font un documentaire sur la vie des populations de ce continent, mais aussi Léa et Arthur, couple lyonnais en voyage d’un an en Amérique latine et d’Aurélien en tour du monde solo. Nous visitons doucement la ville pour s’acclimater au mieux à l’altitude, nous balader vers la cathédrale San Francisco, ainsi qu’au marché Lanza, fait en colimaçon, …

Dimanche, nous remontons à El Alto, pour voir le marché local. Il est immense et on y trouve de tout, de la pièce automobile, à la petite gargotte pour manger, en passant par les vêtements et autres bric à brac. Nous y allons en prenant le téléphérique, ce qui nous permet de voir la vue sur la cuvette et les montagnes enneigées au loin.

Après une semaine à la capitale, nous partons enfin pour Copacabana et le lac Titicaca qui fait 8 400 km2. Après 4h de bus, dont une traversée du bus sur l’eau en baque, nous arrivons à Copacabana. Nous posons nos affaires dans notre hostel et partons visiter la ville. Nous voyons la basilique, qui est énorme et montons voir la vue depuis la colline. Nous avons une superbe vue sur l’Isla Del sol

Le lendemain, nous prenons le bateau, direction l’ile. Nous débarquons au nord de l’ile, dans le village de Cha’llapampa, et trouvons un petit hostel face au lac. Pour notre première journée sur l’ile, nous faisons connaissance avec les cochons, âne et moutons. Nous rencontrons aussi les enfants du village qui tentent une conversation et des jeux avec Cloé. Nous faisons un petit tour du village et profitons du coucher de soleil, avec les montagnes enneigées en fond et un ciel rosé.

Notre séjour sur l’ile, sans bruit de voiture car il n’y en a pas, va être un havre de paix et de randonnées. Jeudi matin, nous partons pour le nord de l’ile pour découvrir la « piedra sagrada » ou pierre sacrée, « el templo Del Inca », « el laberinto » de Chincana, qui sont les vestiges les plus impressionnants de l’ile. Nous en profitons pour monter au sommet de la montagne afin d’admirer la vue sur l’ile et sur le lac. L’après-midi, nous nous posons au bord du lac, histoire de faire quelques pâtés de sable et jeter des cailloux dans l’eau.

Le lendemain, nous quittons l’ile pour aller à Uyuni. Nous faisons donc 2h de bateau pour rejoindre Copacabana, puis 4h de bus pour aller à La Paz, puis enfin nous prenons un bus de nuit à 20h pour nous rendre à Uyuni, soit 16h de bus. Nous arrivons donc vers 8h du matin, et organisons notre virée d’une journée dans le « Salar de Uyuni ».  Et nous voilà partis, avec 2 couples de Santa Cruz et notre guide dans cet immense désert de sel en 4x4.

Nous allons déjeuner au pied d’un volcan avec vue sur le désert, et nous faisons connaissance avec des lamas sauvages, puis allons vers une ile perdue au milieu du désert, isla Incahuasi, où il y a d’énormes cactus. Nous en profitons pour faire quelques photos rigolotes. Pour la petite histoire, le salar de Uyuni fait 1 210 600km2 et se situe à 3 653m d’altitude. Nous avons pu voir le coucher de soleil sur cette étendue désertique et silencieuse, moment magique pour les yeux et perturbant pour les oreilles. Nous avons passé une superbe journée.


Dimanche, journée repos, et de vote pour 3 départements du pays dont Uyuni. La ville est calme, sans voiture, les rues sont désertes. Nous allons nous promener dans les rues immenses de la ville, et finissons la journée dans le parc pour enfants avec un toboggan géant pour notre puce.

Après maintes négociations pour aller à Tupiza, nous partons lundi matin à 6h. Nous faisons une halte à Atocha et changeons de bus, qui est un peu plus confortable. La route devient longue, la chaleur commence à se faire ressentir, mais les paysages sont magnifiques. Nous voyons des montagnes rouges, nues de toute végétation, les lits de rivières sont asséchés et la poussière est omniprésente.

Nous arrivons enfin à Tupiza ! La ville est plutôt calme et accueillante. Nous posons nos affaires à l’hôtel Pedro Arraya et allons au marché manger un plat de lentilles (recommandé par Pauline et Damien, rencontrés à La Paz). Un vrai régal pour les papilles. Cela change du riz et des patates habituels et elles sont épicées juste comme il faut. Le lendemain matin, nous partons faire une randonnée de 8km dans les alentours de la ville. Nous longeons la voie ferrée et finissons par trouver le sentier.

Le spectacle grandiose commence, avec ces montagnes plus rouges les unes que les autres, le chemin est caillouteux, seuls cactus et arbustes piquants dominent ce sol aride, on se croirait dans le Colorado ou au Mexique. Nous rencontrons un éleveur bolivien avec ses chèvres et nous indique le chemin à travers les ruisseaux asséchés pour aller à « la puerta Del diablo ».

Nous continuons notre route pour voir la « Valle de los Machos » c’est vraiment spectaculaire, ces roches pointues et ces contrastes de couleurs. Nous nous posons sous un petit arbre feuillu (presque le seul !!!) et décidons de pique-niquer ici, au milieu de ce canyon, à l’abri du peu d’ombre qu’il nous procure. Cette première journée à Tupiza est vraiment agréable. Paysages superbes, des gens sympathiques, il fait beau, il fait chaud, quoi de mieux pour prolonger notre séjour ici.

Le soir-même, nous rencontrons par hasard Léa et Arthur (dont on a fait la connaissance à La Paz). Nous nous racontons nos dernières visites, ascension pour eux, le Salar pour nous. Le lendemain, nous visitons un peu plus la ville et allons nous balader au « cerro de la Cruz ». En montant, nous avons une belle vue sur l’ensemble de la ville et les montagnes alentours.

Nous quittons la ville et sa chaleur vendredi matin pour aller à Potosi. C’est la ville la plus haute du monde, elle se situe à 4 070 mètres d’altitude. C’est aussi une ville minière, où les conditions de travail sont encore très précaires. Il y a encore beaucoup de morts dans ces mines, les miniers respirent des produits toxiques. Les mines sont gérées par des coopératives. Nous arrivons donc dans cette ville, qui à première vue, ne nous donne pas envie de rester. Nous nous installons dans notre hostel, et décidons d’aller faire un tour.

Finalement, nous nous retrouvons dans le centre de la ville, avec une architecture coloniale. Les premières impressions négatives s’envolent doucement. Il y a beaucoup d’églises à Potosi et il est possible de monter au sommet de certaines, pour voir la vue sur la ville, ce que nous avons fait.

Samedi matin, nous partons pour Sucré, la ville blanche. Nous nous installons à la Casa de Huéspedes San Marco, à 3 minutes à pied du marché central. Nous partons déjeuner au marché justement, il est immense, on y trouve tout ce que l’on veut. Il est vraiment agréable, et sans odeur, malgré la présence de nombreuses boucheries… Après ça, nous allons nous balader dans la ville, et arrivons sur la place principale, avec le palais du gouvernement juste à côté.


Cette ville est très jolie, elle porte bien son nom avec la blancheur de tous les murs. Dimanche matin, direction le point de vue sur la ville. Nous arrivons sur une très belle place, et avons une superbe vue. En prime, il y a une fête, celle du tourisme. Il y a d’abord l’inauguration de l’évènement, avec la présence de miss Sucré, qui est également l’ambassadrice du tourisme de Sucré, puis place à la danse. Nous déjeunons sur place, au milieu de toute cette foule, et dégustons un plat typique « Ckocko de polo ». Nous rentrons tranquillement à notre auberge, par des petites rues paisibles.

Lundi, nous retournons à La Paz pour prendre notre avion le jeudi direction Lima, au Pérou. Nous prenons un bus de nuit « couchette luxe » pour aller à la capitale et dormons à l’hospedaje Milenio comme à notre arrivée en Bolivie. Nous retrouvons Aurélien, qui est bloqué à cause des manifestations importantes concernant les enveloppes budgétaires insuffisantes prévues pour l’université. Quand une ville commence à manifester, c’est tout le pays qui devient solidaire.

Nous faisons nos dernières emplettes, allons au centre Pipiripi, pour que Cloé et nous même développions notre sens créatif. Et voilà, nous y sommes, jeudi, la boucle est bouclée. Nous quittons donc, avec nostalgie la Bolivie.

La Bolivie est un pays très accueillant, avec des paysages à couper le souffle. Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter à fond des lieux visités par manque de temps. Nous avons vécu le vote d’un référendum, qui bloque l’ensemble du pays. Aucune voiture ne peut circuler, sauf autorisation spéciale, et les commerces fonctionnent au ralenti. Et nous avons également vu les manifestations au cœur de La Paz, assez impressionnantes par le nombre, le bruit et le blocage. Nous espérons pouvoir revenir ici, faire des trekking et ascensions, et profiter encore plus de la beauté de ce pays et de ses habitants.